Text corpus of the travelogues

Description

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{ "_id": "oai:www.e-rara.ch:14438471", "doi": "10.3931/e-rara-52677", "title": "Voyage A La Mer Rouge, Sur Les Cotes De L'Arabie, En Egypte Et Dans Les Déserts De La Thébaide", "authors": [ { "gnd_id": "http://d-nb.info/gnd/1026866227", "name": "Irwin, Eyles", "life_dates": "1751-1817", "role": "aut" }, { "gnd_id": "http://d-nb.info/gnd/1019234105", "name": "Parraud, I. P.", "life_dates": "1785-1790", "role": "trl" } ], "years": [ { "type": "start", "value": "1792" } ], "resource_type": "text", "text_links": [ { "page_label": "Seite 13", "page_text": "(O de si infructueuses tentatives auprès du Cheikh. A neuf heures nous montâmes fur nos chameaux , avec une fuite aussi nombreuse qu'à notre départ de Cosire. Un Arabe , parent d 'Abdel Rujjar , avoit pris la place du Fakir Indien. Nous dirigeâmes notre route vers la grande Mosquée , fous l'efcorte du Hakern & d'une troupe de cavaliers qui l'accompagnoient.C'étoit, vraisemblablement , par Tordre du Cheikh qu'ils nous ren- doient ces honneurs. Tout alloit k merveille jusques-là. Mais nous ne fûmes pas plutôt arrivés à Tabreuvoir, qu'il nous fallut essuyer une tracasserie plus mortifiante qu'aucune de celles que nous eussions encore éprouvées. Nous avions payé pour quinze chameaux , & fait un billet pour le louage d'un seizième. Nos chameliers, qui étoient au nombre de trois, fans compter notre conducteur, ne L avisèrent-ils pas de vouloir absolument que nous eussions trois chameaux de plus ? & cela , fous prétexte que notre bagage étoit trop lourd : ils ne eoncevoient pas comment le transport avoit pu se faire jufques-là fans accident. De-là une altercation fort vive. Nous fûmes, avec ra.son, piqués d'une demande qui avoit tout T air d'une , extorsion : nous pressâmes instamment le Hakem (de nous ramener chez lui, en menaçant ces gens" }, { "page_label": "Seite 14", "page_text": "( 3 ) avides de porter, dans la matinée tuême, nos plaintes au Cheikh, & de rinstruire de leur procédé malhonnête - : nous allumes jusqu'à dire que nous avions changé de projet pour la route, Sç que nous aimions mieux courir tous les hasards d'un voyage fur le Nil, que d'essuyer d'austì criantes injustices. Cette résolution parut alarmer nos concussionnaires ; ils prirent à témoin de leur prétendue honnêteté , le Hakem ; ils protestèrent que notre intérêt seul les avoir engagés à mettre en avant la proposition qui nous avoir tant & si mal-à-propos choqués. Ils n'avoient eu d'autre objet, disoient-ils, que de nous garantir du malheur d'être obligés de laisser notre bagage dans les montagnes, & vouloient, en cas d'atta- que, mettre notre vie en sûreté. II falloit donc se précautionner absolument de relais. Nous ne concevions pas, ajoutoient-ils, toutes les difficultés de l'entreprife où nous nous étions engagés ; fans quoi, nous n'hésiterions pas un moment à prendre le seul moyen de parer à des incon- véniens inévitables. Ils avouoient que leur proposition n'avait pas été faite à temps ; mais, pour donner une preuve évidente de leur sincér tité , ils ne demandoient qu'à être de moitié avec nous dans les frais, assurant qu'ils fs contenteroient d'un billet de quinze rixdalles^' A 2" } ] }